La conférence de l'ONU sur la Palestine s'achève avec l'espoir d'une issue favorable pour le peuple palestinien
- 30 juil.
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La conférence internationale de haut niveau sur l'établissement d’un État palestinien indépendant, coprésidée par l’Arabie Saoudite et la France, s’est déroulée au siège de l’ONU à New York les 28 et 29 juillet 2025.
Cet événement s’inscrivait dans la lignée de la résolution adoptée par l’Assemblée Générale de l’ONU en 2024, visant à relancer, de manière concrète, la solution à deux États, considérée par la quasi-totalité de la communauté internationale comme la seule issue viable et légitime pour garantir une paix durable.

Objectifs et enjeux
Élaboration d’une feuille de route vers l’établissement d’un État palestinien, vivant en paix et en sécurité avec Israël, sur la base des frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est pour capitale.
Concrétisation de la solution à deux États, non comme un processus sans fin, mais par la mise en œuvre d’engagements irréversibles pour l'établissement effectif d’un État palestinien indépendant, en accord avec le droit international et les résolutions onusiennes.
Appels à une action immédiate : cessez-le-feu à Gaza, accès humanitaire sans entrave, libération des otages, arrêt de l’expansion des colonies israéliennes et réforme de l’Autorité palestinienne, incluant l’organisation d’élections et le désarmement du Hamas.

Points saillants des interventions
Le Ministre saoudien des Affaires Étrangères, le Prince Faisal Bin Farhan, a insisté sur l’importance de la conférence comme étape « décisive » pour instaurer une paix juste en traduisant le consensus international en actions concrètes et en rappelant le rôle de l’Arabie Saoudite dans l’Initiative de paix Arabe.
La France, par la voix de ses représentants et du président Emmanuel Macron, a confirmé sa volonté de reconnaître officiellement l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2025, appelant d’autres pays à suivre.

Le Royaume-Uni a officiellement annoncé qu’il reconnaîtra l’État de Palestine en septembre 2025, lors de la prochaine Assemblée Générale des Nations Unies, sauf si Israël prend d’ici là des mesures « substantielles » pour mettre fin à la guerre à Gaza, permet l’acheminement de l’aide humanitaire et s’engage dans un véritable processus de paix menant à une solution à deux États.
Cette décision a été rendue publique le 29 juillet par le Premier Ministre Keir Starmer, à l’issue d’un conseil des ministres convoqué en urgence, dans une démarche qui fait suite à l’initiative de la France et à la pression internationale croissante face à l’aggravation de la crise humanitaire à Gaza.
Les conditions posées par Londres incluent:
Un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
L'acheminement de l'aide humanitaire sans conditions.
L’arrêt des projets d’annexion en Cisjordanie.
Un engagement clair d’Israël vers la création d’un État palestinien viable.
La libération de tous les otages détenus par le Hamas, le désarmement de ce groupe et l’engagement à ce qu’il ne joue aucun rôle dans le gouvernement de Gaza.
Si Israël ne fait pas avancer les conditions dans les prochaines semaines, le Royaume-Uni activera la reconnaissance avant ou pendant le Sommet de l’ONU en septembre.
De nombreux pays et organisations ont réitéré leur soutien à la solution à deux États, tout en évoquant la nécessité de réformes institutionnelles, de garanties de sécurité régionale.
Absence de certains acteurs clés
Israël et les États-Unis n’ont pas participé à la Conférence.
Résultats attendus
Adoption finale d’un document intitulé « Règlement pacifique de la question palestinienne et mise en œuvre de la solution à deux États », censé tracer une voie irréversible vers la souveraineté palestinienne et la fin de l’occupation.
Nouvelle dynamique diplomatique, avec l’espoir de mobiliser la communauté internationale pour une transformation réelle de la situation sur le terrain, malgré la complexité persistante du dossier et la nécessité de mesures concrètes à venir.
Cette conférence de l’ONU symbolise un tournant par la volonté affichée d’aller au-delà des déclarations et d’œuvrer activement à l’établissement d’un État palestinien indépendant.
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