Forte mobilisation diplomatique face à la crise humanitaire en cours à Gaza
- 1 août
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Depuis l’intensification de la crise humanitaire à Gaza, une mobilisation diplomatique inédite s’est organisée autour de la question palestinienne, notamment sous l’impulsion de l’Arabie Saoudite.
Pressions diplomatiques saoudiennes
Leadership régional : L’Arabie saoudite s’est positionnée comme un acteur central pour coordonner les efforts arabes et internationaux, s’opposant publiquement à tout projet de déplacement massif des Palestiniens et défendant le respect du droit international humanitaire.
Initiatives et financements : Riyadh a annoncé un programme d’aide financière mensuelle pour atténuer la crise humanitaire à Gaza, tout en dénonçant le blocus israélien qui empêche l’acheminement de l’aide.
Forum franco-saoudien : L’Arabie Saoudite et la France ont co-organisé la Conférence internationale de la reconnaissance d’un État palestinien indépendant pour aboutir à une solution à deux États et soutenir matériellement la reconstruction de Gaza.
La pression sur les pays européens et occidentaux
France : Suite aux pressions diplomatiques saoudiennes depuis un an, le président Emmanuel Macron a officiellement annoncé que la France reconnaîtra l’État de Palestine lors de la session de l’ONU en septembre 2025, devenant ainsi le premier pays du G7 à le faire. Cette décision s’inscrit dans sa volonté de soutenir la solution à deux États et de répondre à la détérioration de la situation humanitaire à Gaza.
Royaume-Uni : Le Premier Ministre Keir Starmer a indiqué que le Royaume-Uni reconnaîtra l’État de Palestine en septembre 2025, sauf si Israël accepte un cessez-le-feu à Gaza, l'acheminement de l'aide humanitaire sans entrave et d’autres mesures substantielles. Cette reconnaissance reste donc conditionnelle à des progrès sur le terrain.
Malte : Le Premier Ministre Robert Abela a annoncé que Malte reconnaîtra formellement l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre, soulignant son engagement en faveur d’une paix durable dans la région.
Portugal : Le pays rejoint une dynamique internationale mais a annoncé, à la suite de démarches diplomatiques et de consultations internationales, qu’il envisage sérieusement de reconnaître l’État palestinien lors de la 80e Assemblée Générale des Nations Unies en septembre prochain. Le Premier ministre portugais Luís Montenegro a précisé que le gouvernement allait consulter les principaux partis politiques et le président du pays sur cette question, dans le but de finaliser la décision dans le cadre onusien en septembre.
Canada : Le Premier ministre Mark Carney a confirmé l’intention du Canada de reconnaître officiellement la Palestine en septembre 2025, tout en exigeant des réformes démocratiques au sein de l’Autorité palestinienne, notamment la tenue d’élections excluant le Hamas.
L'accélération de ces démarches par plusieurs pays occidentaux, souvent après des consultations internationales et des pressions diplomatiques, notamment sous l’impulsion de partenaires régionaux comme l’Arabie saoudite, s’inscrit dans un contexte de forte mobilisation diplomatique face à la crise humanitaire en cours à Gaza et à l’enlisement du processus de paix.
Cette pression diplomatique saoudienne est-elle bénéfique ?
Cette reconnaissance collective renforcera la légitimité internationale des Palestiniens, facilitant une pleine adhésion à l'ONU et une pression diplomatique accrue sur Israël pour un cessez-le-feu, l'entrée de l'aide humanitaire sans conditions et une solution à deux États. Pour les Gazaouis, cela pourrait accélérer l'aide humanitaire et la reconstruction du pays par la suite.
L’unité de pays traditionnellement proches d’Israël, comme le Canada ou le Royaume-Uni, dans la reconnaissance de la Palestine, envoie un message fort et créé une pression croissante sur Tel Aviv pour envisager une relance des négociations.
Pour les Gazaouis : espoir d’un accès humanitaire et d’une reconstruction accélérée
Canalisation de l’aide : Une Palestine reconnue et représentée officiellement pourrait agir comme autorité bénéficiaire d’une aide humanitaire et de reconstruction plus coordonnée, canalisée via l’Autorité palestinienne plutôt que des organisations privées.
Fin du blocus : La pression diplomatique collective pourrait rendre politiquement plus coûteux pour Israël de maintenir le blocus sur Gaza, ouvrant potentiellement la voie à un accès humanitaire élargi.
Consolidation du plan Arabe : Une reconnaissance internationale donnerait également une base plus solide au plan de reconstruction proposé par la Ligue arabe (soutenu par l’Arabie Saoudite), en assurant un interlocuteur officiel et souverain.
Cette collective ouvrirait d’importantes perspectives pour les Palestiniens, notamment en ce qui concerne leur statut international, les efforts de paix et l’aide humanitaire. Mais son impact dépendra largement de la capacité de la communauté internationale à traduire cette reconnaissance en actions concrètes, en particulier face aux résistances sur le terrain.










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