Découverte du plus long enregistrement climatique au monde en Arabie Saoudite

Une étude récente menée par la Commission du patrimoine saoudien a révélé le plus long enregistrement climatique au monde, basé sur des formations de grottes dans la région centrale de l'Arabie Saoudite.

Les résultats, publiés dans plusieurs revues, montrent que cette région, aujourd'hui caractérisée par son climat hyperaride, a connu des périodes récurrentes de conditions humides au cours des 8 derniers millions d'années.

Découvertes clés

• Analyse des grottes: L'étude a examiné 22 formations minérales (speleothems) provenant de sept systèmes de grottes situés dans la région de Duhool Al-Summan, au nord-est de Riyadh. Ces formations ont permis de reconstituer un enregistrement climatique précis et détaillé.

• Périodes humides: Ces périodes humides ont favorisé la présence de rivières, lacs et écosystèmes riches, permettant à des espèces dépendantes de l'eau comme les crocodiles, hippopotames et éléphants de prospérer dans cette région.

• Corridors migratoires: L'Arabie a servi de passage clé pour la dispersion des mammifères et des premiers humains entre l'Afrique, l'Asie et l'Europe. Ces conditions climatiques ont facilité les échanges biogéographiques à une échelle continentale.

Impact climatique et historique

Les phases humides identifiées coïncident avec des changements climatiques globaux tels que les glaciations dans l'hémisphère nord et les variations des systèmes de mousson. Au fil du temps, ces épisodes sont devenus moins fréquents et moins intenses, marquant une tendance vers une aridité croissante. De plus, l'origine des précipitations a évolué, passant d'une influence tropicale à une dominance des pluies hivernales provenant du nord.

Importance scientifique

Cette recherche est une avancée majeure dans la compréhension du climat ancien de l'Arabie Saoudite et son rôle dans les migrations humaines et animales. Elle met également en lumière le potentiel inexploité des systèmes de grottes saoudiens pour des découvertes futures.

La découverte souligne le rôle central de l'Arabie comme un carrefour écologique et historique, offrant une perspective nouvelle sur les interactions entre climat et biodiversité au fil du temps.